Les évolutions et collaborations semblent se multiplier dans le secteur bancaire : s'il est désormais possible de payer en caisse directement avec son smartphone, de gérer toutes ses finances depuis une application, ou même de bloquer sa carte bancaire avec son téléphone, il sera bientôt possible d'utiliser ce dernier pour contracter des mini-prêts. C'est ce que proposeront prochainement la startup de paiement instantané Lydia, en collaboration avec Banque Casino, la filiale de Casino et Crédit Mutuel. Le concept est simple : les clients pourront débloquer des petits montants en quelques instants seulement, un crédit qui sera accordé sur une courte période.
Lydia, qui comptabilise 1,55 million d'utilisateurs, a annoncé mardi dernier sa collaboration avec Banque Casino. Le principe de cette alliance sera de proposer des prêts instantanés aux utilisateurs, "un crédit à la consommation non renouvelable, ouvert progressivement au public à partir de mercredi 12 décembre", selon Latribune.fr. Les clients qui le souhaitent pourront alors se faire prêter des petits montants, allant de 100 à 1 000 euros, sur une période de trois mois. Une fois la demande formulée, l'usager saura en quelques secondes seulement s'il peut recevoir son prêt, qu'il recevra ensuite de manière instantanée. Selon le patron de Lydia, cette offre serait inédite : "Cela n'a jamais été fait en Europe". « C'est le crédit le plus rapide en Europe, peut-être même au monde », ajoute le directeur général adjoint de Banque Casino.
Pour effectuer une demande de prêt, les usagers devront cependant posséder une carte de paiement Lydia. La somme créditée sera ensuite virée sur le compte Lydia. Pour ce qui est des coûts, il faudra compter 13 euros tous les 200 euros empruntés : « on fait payer l'instantanéité, qui est en option », déclare le responsable de Banque Casino. En effet, les frais baissent si l'usager accepte d'attendre son virement. « Lydia apporte sa base d'utilisateurs, son interface et l'instantanéité. Banque Casino, qui prend en charge le scoring, la prise de risque, et apporte les fonds propres, nous rétrocède une part significative de la rémunération de ce produit », détaille le directeur général de Lydia, avant d'ajouter : « Nous pensons qu'il s'agit d'un gros marché, qui est mal adressé. Dans 45% des cas d'usage du prêt personnel, le prêt instantané pourrait fonctionner. »