Comme nous avons pu le voir sur d’autres actualités, la banque en ligne va plus que jamais devoir accentuer ses efforts dans le parcours mobile. Mais ce n’est pas le seul édifice que va devoir affronter la banque en ligne puisqu’il y a également un gros chantier sur la protection des données en ligne et leur partage. Avant même de penser transformation digitale, les banques vont devoir aborder le thème de la régulation.
De nouvelles règlementations arrivent en masse et elles risquent de remettre à zéro les compteurs dans le monde du service financier, dont fait partie la banque en ligne. Très récemment, les banques d’investissement et les banques privées doivent se plier à une réforme qui est en train de chambouler les marchés financiers : MIFID II. Plus concrètement, les tarifs de certains services vont devoir être modifiés. Les banques de détail, elles, affronteront un autre type de règlementation, celle-ci imposée par la Communauté Européenne et ayant pour cadre les moyens de paiement : DSP2. Plus clairement, il s’agit de règles de sécurité plus sévères.
Nous ne parlons là que du début de l’année. Dès le mois de mai, les banques en ligne auront aussi à se conformer à une autre règlementation Européenne qui s’applique sur les données : RGPD. Les banques vont devoir se justifier beaucoup plus en détail lorsqu’il s’agit de l’utilisation des informations personnelles de leurs clients.
Si les banques en ligne arrivent à se mettre à jour au niveau de la règlementation, le deuxième gros chantier concernera le mobile. Les habitudes des clients évoluent et se portent de plus en plus vers le petit écran. Les banques en ligne n’ont donc pas tardé à lancer des applications mobiles mais le passage au 100% digital a du mal à se faire.
C’est la raison pour laquelle de nombreuses banques essaient de s’approprier une grande partie du capital de fintechs ou de les racheter. C’est le cas du Crédit Mutuel avec Linxo ou Younited. La banque postale, elle, a investi et a racheté KissKissBankBank. Ce n’est que le début car 2018 promet d’être l’année tournant pour les banques en ligne qui vont devoir à la fois se plier à une règlementation plus sévère et résister à la concurrence étrangère de N26 ou Revolut, par exemple.