Face aux risques de fraudes qui ne sont pas minimes, la CNIL ou Commission nationale de l’informatique et des libertés tient à renforcer les bonnes pratiques en termes de sécurité de l’usage de la carte bancaire en ligne.
D’après l’enquête annuelle Digital Payments Study menée par Visa, 63% des Français se servent de leurs comptes bancaires en ligne quotidiennement ou effectuent des transactions à distance. Pourtant, le chiffre évalué pour l’année 2015 par le cabinet Juniper Research concernant les fraudes sur les opérations en ligne dans le monde reste encore très élevé, notamment 10,7 milliards de dollars. D’où une somme évaluée à 25,6 milliards d’ici 2020. Et en 2014, il a été démontré que les transactions à distance -11,6% du montant total des paiements- étaient les principales victimes de fraudes.
La CNIL tient à rappeler ses principes simultanément avec l’entrée en vigueur du règlement européen sur la protection des données. Des conditions quant à l’usage de la collecte des données de la carte bancaire à savoir le numéro, la date d’expiration ou le cryptogramme visuel ont été imposées. Et que ce soit pour un paiement, une réservation ou une souscription à une prestation, le cryptogramme ne doit pas être conservé une fois la transaction validée.
Un compte bancaire est surtout exposé aux risques de piratage lorsque vous effectuez des achats sur un site non HTTPS donc non sécurisé. Mais une opération de site écran trompeur ou phishing par mail peut également vous causer des problèmes de piratage, et il en est de même avec un logiciel ou un internaute malveillant qui vous espionnent lors de la saisie des coordonnées bancaires. Pour y remédier, la CNIL recommande donc aux utilisateurs de prêter attention aux consignes de sécurité imposées par leur banque en ligne, à utiliser des mots de passe difficile, à veiller à garder secret le code d’accès, à éviter la connexion par mail ou sms reçu, à inspecter fréquemment les relevés de comptes, à sécuriser les connexions de l’appareil et à contacter la banque en ligne dès la moindre suspicion.
Rester vigilent face aux adresses URL et modifier régulièrement les mots de passe seront donc essentiels.