Arrivant bien après ses concurrents, la Banque Postale a fait le pari de prendre son temps afin d’évaluer le marché et s’y insérer sur le créneau qui lui permettra de prendre des parts de marché dans un milieu déjà envahi par son plus gros concurrent Orange Bank ainsi que les autres banques exclusivement en ligne ou rachetées par des banques traditionnelles françaises.
En effet, ce n’est pas une nouvelle. Ma French Bank avait déjà été annoncée en 2017 avec un petit bonus que toutes les banques en ligne n’ont pas encore sur le marché français : l’agrément bancaire lui permettant d’accorder des prêts en plus des services classiques que nous connaissons déjà aux banques en ligne. La Banque Postale annonce que sa banque en ligne sera mise en test d’abord auprès des collaborateurs du groupe et de certains clients déjà existants.
Ma French Bank veut prendre son temps, travailler sur les différentes fonctionnalités, afin de pouvoir proposer à ses futurs clients un service complet dès la sortie, contrairement aux banques actuelles qui ajoutent les nouveaux produits au fil du temps. En effet, la Banque Postale sera en 2019 le dernier entrant du secteur après les déjà connues Boursorama (Société Générale), Fortunéo (Crédit Mutuel), Hello Bank (BNP Paribas) parmi d’autres, et notamment Orange Bank, qui a fait son entrée sur le marché en 2017.
La Banque Postale veut se différencier avec son offre de banque en ligne en refusant d’être « la énième banque en ligne du marché ». Elle proposera certaines singularités, comme des liens très forts avec KissKissBankBank, plate-forme de financement participative ou alors l’ouverture instantanée du compte. Enfin, il faut savoir qu’Alice Holzman, en charge du projet Ma French Bank, ne considère pas que la Banque Postale arrive trop tard, le marché n’en étant encore qu’à ses balbutiements. Enfin, et contrairement à la plupart de ses concurrents, la Banque Postale pourra compter sur un réseau déjà établi, et pas seulement dans le domaine financier.
Nous suivrons sans doute de près, au cours de l’année, l’évolution de la banque en ligne de la banque Postale et d’autres acteurs, comme Fidor par exemple, qui peine encore à se lancer en France.