En septembre dernier, la version en langue française de l’application mobile de la Fintech anglaise Revolut a été lancée et a connu un énorme succès avec l’acquisition de 150 000 clients. Face à l’entrée d’Orange Bank sur le marché, on peut dire que Revolut reste discret mais avec une efficacité considérable.
La néo-banque a vu le jour en juillet 2015, mais c’est en septembre 2017 que la Fintech a lancé son application version française. Un lancement qui a d’ailleurs connu une réussite car a donné fruit à 150 000 clients intéressés par l’offre entièrement gratuite avec l’envoi de carte pour 6,99 pounds. N’étant pas une banque, Revolut peut fournir des services bancaires sans pouvoir garder les fonds de ses clients. Le capital en transit par le biais de son application mobile est alors assuré par des établissements bancaires comme Lloyds en Grande-Bretagne.
Les services de cette néo-banque offrent plusieurs avantages comme l’accès aux devises étrangères sans frais de change par simple clic, sa carte bancaire hyperflexibles paramétrables via l’application, les retraits gratuits plafonnés à 200€/mois ou encore le paiement borné à 5000€/mois.
« Comparé aux banques en ligne et à la majorité des néo-banques, nous n’avons pas recours à des tarifications cachées... Chez Revolut nous considérons que les consommateurs veulent savoir à l’avance ce qu’ils vont payer ou non. » explique Benjamin Belai, manager général de Revolut en France.
Deuxième marché continental de la néo-banque, l’hexagone a vite attiré l’attention de Revolut. Benjamin Belais explique la discrétion dans la stratégie de développement de la néobanque : « Que ce soit en France ou en Angleterre, Revolut n’a jamais dépensé un euro en marketing. Nous n’avons jamais fait de pub, d’adwords ou de publicité sur Facebook Et nous n’avons jamais payé un utilisateur. » Et un bureau parisien a été installé au sein des locaux de la Station F.
Cette entrée sur le Vieux-Continent se fait simultanément en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Suisse et aux Pays-Bas. La néobanque compte rentabiliser la levée de fonds de 66 millions de dollars effectuée au cours de l’été. Les États-Unis, Singapour et l’Australie seront les prochains à accueillir l’offre.