Récemment, un média allemand a testé la sécurité de la banque en ligne N26, en tentant d'y ouvrir un compte en fournissant de faux papiers. Résultat des courses : le pari est réussi, l'hebdomadaire est parvenu à ses fins, remettant en question le contrôle de la part de l'établissement envers ses nouveaux clients, mais par le même biais la sécurité globale de la banque. Selon la banque en ligne pointée du doigt, les procédés dont elle a recours pour vérifier l'identité de chacun sont légaux, mais elle compte tout de même se pencher très sérieusement sur les doutes soulevés par le média.
L'un des points forts mis en avant par la banque en ligne allemande N26 pour attirer de nouveaux clients dans son établissement est le gain de temps qu'offre son service entièrement digitalisé. En effet, la cyberbanque promet à tous ses nouveaux clients de pouvoir ouvrir un compte courant en moins de dix minutes, cela étant possible grâce à une digitalisation de toutes les étapes du début jusqu'à la vérification des papiers de la personne concernée, installant pour cela un procédé permettant de s'assurer que ces derniers soient bien en cohérence avec l'identité de l'individu les présentant. La banque en ligne a également lancé une autre technique, selon laquelle le client qui souhaite ouvrir un compte doit se "prendre en photo, toujours avec son mobile, sa carte d’identité ou son passeport, puis à se prendre lui-même en photo", explique Cbanque.com. Cependant, cette manière de faire a interpelé un média dans le pays, WirtschaftWoche, qui doute de sa légalité, mais également de la sûreté de cette technique. Pour cela, l'hebdomadaire a testé d'ouvrir un compte avec des papiers d'identité falsifiés, et aurait apparemment réussi.
Si la banque en ligne allemande est pointée du doigt pour ses procédures, cette dernière n'hésite tout de même pas à se défendre : « Contrairement aux déclarations de Wirtschaftswoche, le recours à la méthode de vérification d’identité par photo, comme le fait N26, est bien légalement autorisé. (…) SafeNed est une entreprise autorisée au Royaume-Uni qui est elle aussi soumise à des exigences réglementaires concernant la prévention du blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. (...) D’après la loi allemande pour la lutte contre le blanchiment (…), N26 peut faire appel à une tierce partie autorisée dans l’Union européenne, dans ce cas un prestataire de services de paiement au Royaume-Uni, pour procéder à la vérification de l’identité de ses clients (…). La procédure de vérification est alors soumise à la loi applicable à cette tierce partie. », déclare-t-elle, avant d'ajouter : « La méthode de vérification d’identité par photo n’entraîne pas d’augmentation du risque de fraude en comparaison avec les autres méthodes de vérification d’identité par appel vidéo (...). N26 procède à la surveillance continue des transactions effectuées, afin de détecter d'éventuelles activités illégales, comme le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme. » Elle a également affirmé qu'elle allait entamer une vérification des propos soutenus par le média économique.