En France, ils sont 2,6 millions à avoir un compte bancaire chez une néobanque. Soit 3 fois plus qu’en 2017. Pourquoi cette tendance ?
Les néobanques sont différentes des banques en ligne : elles n’appartiennent pas à une banque traditionnelle, il s’agit d’établissements de paiement avec une licence bancaire qui proposent uniquement un accès mobile. La licence bancaire protège les clients, avec des fonds garantis à 100 000 euros en cas de faillite de la néobanque. En tant qu’établissements de paiement agréés par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, les néobanques ne peuvent pas proposer certains services ou produits à leurs clients, comme le chéquier, le découvert ou le crédit. Elles fonctionnent via des applications mobiles. Pour Revolut par exemple, le service client est proposé sur Twitter et Facebook, impossible de se connecter via un ordinateur.
Ouvrir un compte dans une néobanque est plutôt facile. C’est une démarche rapide, très peu de documents sont requis et des offres de bienvenue suscitent l’intérêt. Les néobanques sont généralement un peu plus chères que les banques en ligne mais toujours bien moins chères que les banques traditionnelles. On peut citer parmi elles N26, Orange Bank, C-Zam ou encore Monese.
Aujourd’hui, la protection des données préoccupe les clients, et les néobanques continuent de travailler dessus afin d’instaurer une relation de confiance avec eux. Selon KPMG, les néobanques attirent 3 types de clients : les curieux à la recherche d’innovation, les millenials désireux d’être autonomes facilement et rapidement et, enfin, ceux qui ont des revenus modestes ou qui font face à des difficultés financières.
En France, il y a 18 néobanques sur le marché. Mais avant la fin de l’année 2019, il y en aura 6 nouvelles. Les néobanques comptent 2,6 millions de clients dans tout le pays. Cette tendance n’est pas seulement française : toute l’Europe est concernée par le développement croissant des néobanques. “En se focalisant sur des solutions centrées sur les services bancaires du quotidien et sur les paiements, les néobanques ont parfaitement compris comment s’adapter aux nouveaux modes de consommation”, explique Stéphane Dehaies, du réseau KPMG France.
Selon l’étude réalisée par des partenaires du KPMG, “Panorama des néobanques en France”, “les néobanques parviennent à générer des économies qu’elles répercutent sur leurs tarifs. Plusieurs d’entre elles ont déjà annoncé être à l’équilibre financier. Contrairement aux banques traditionnelles qui cherchent à s’adresser à tous les segments de clientèle et ont des capacités financières plus importantes pour l’innovation, les néobanques n’hésitent pas à sélectionner des segments prioritaires”. Pour Revolut par exemple, le “segment prioritaire” renvoie aux millennials ou aux entrepreneurs.