Le marché français des opérateurs télécoms est sans pitié. Ceux-ci sont en effet exposés aux demandes des clients ainsi qu’aux attentes du gouvernement. Les opérateurs doivent alors innover et créer de nouvelles tendances afin de toujours se réinventer.
Orange, le désormais privé France Telecom depuis le 1er juillet 2013, l’a bien comprit après plusieurs dizaines d’années de présence sur ce marché saturé. Au début de l’année 2017, Orange était relativement dominant au niveau de ses résultats financiers. Le leader des opérateurs mobiles en France compte bien profiter de sa position dominante pour proposer un nouveau projet.
Stéphane Richard, directeur-président général d’Orange, a récemment discuté de son partenariat avec Groupama : “On va racheter Groupama Banque et dans l'année qui vient, on va préparer le lancement d'Orange Bank qui devrait intervenir début 2017". Celui-ci avait déjà, au micro de RTL, qualifié Orange Bank comme “le Free de la banque”. “Nous allons tenter d’avoir un bon produit, innovant, avec beaucoup de nouveautés. Notre objectif est de conquérir deux millions de clients sur 10 ans, c’est ambitieux sans être délirant”, a-t-il alors estimé.
La nouvelle banque en ligne du leader de l’opérateur télécom coûtera à l’entreprise française 100 millions d’euros en 2017 pour proposer un service “100% numérique” aux usagers. Au programme, compte courant, crédit à la consommation, épargne et différents services d’assurance seront proposés. Stéphane Richard a par ailleurs promit un service très complet lors de son passage sur RTL, le 5 janvier dernier : “90% des opérations bancaires du quotidien pourront être faites à travers Orange Bank”. L’application, téléchargeable sur mobile, proposera alors toutes les actions bancaires courantes que l’on peut exiger d’une banque. L’offre sera disponible et vendue au sein des boutiques Orange.
Même si les informations délivrées sur les services innovants d’Orange Bank n’ont pas été dévoilées pour le moment, Stéphane Richard assure que “la banque sera une réalité commerciale avant l’été”. D’ici cinq ans, l’opérateur télécom et sa filiale bancaire espèrent atteindre l’équilibre. Selon le PDG d’Orange, le secteur bancaire “ne s'était peut-être pas tellement inquiété depuis pas mal d'années. Donc un peu de nouveauté, un peu de fraîcheur, je pense que cela ne leur fera peut-être pas de mal”. Parce que oui, Orange et son panel de 30 millions de clients inquiètent les établissements bancaires déjà installés.
“On a un business plan qui doit nous permettre après - si cela marche évidemment - de toucher un point mort au bout de quelques années et ensuite de créer vraiment de la richesse”, avait déclaré Stéphane Richard. Orange a en effet prévu de générer 400 millions d’euros de revenus dans son secteur bancaire d’ici 2018.
Et celui-ci compte bien “secouer le marché” avec Orange Bank, proposant une nouvelle offre “très agressive au niveau des prix”.