Selon Febelfin, la fédération belge du secteur financier, 475 cas de fraude à la banque en ligne ont été recensés au courant de l’année 2016. Dans une grande majorité de ces cas, les fraudeurs ont appâté leurs victimes grâce à un courriel de phishing. A l’aide de ces courriels factices, les voleurs tentent de récupérer les données bancaires de leurs victimes, ou d’obtenir leur carte bancaire.
Rappelons qu’en 2014 et 2015, les cas de fraudes étaient relativement stables et peu élevés, respectivement 277 cas en 2014 et 283 cas en 2015. En 2016, ces cas de fraude ont littéralement explosé et ont atteint le seuil des 475. Cela peut s’expliquer par les victimes ciblées par les fraudeurs : en 2015, les entreprises et les professionnels étaient la cible des voleurs, et donc les fraudes étaient moins nombreuses mais visaient des montants plus conséquents. En 2016, ce sont les particuliers qui ont été visés par les fraudeurs, qui ont donc volé plus de personnes, mais pour des montants moindres.
Le nombre de cas est relativement bas en comparaison aux chiffres constatés lors des années 2012 et 2013, soit respectivement 1003 et 1772 cas, pour 2 995 545 euros et 5 170 000 euros de butin récoltés. Ces sommes astronomiques volées ont considérablement baissé l’an dernier, mais cela ne veut pas dire qu’il faut baisser la garde : les fraudeurs deviennent de plus en plus inventifs et créatifs lorsqu’il s’agit de voler les usagers des banques en ligne. En 2016, le montant des sommes dérobées s’élevait à 441 214 euros. Finalement, ces chiffres s’avèrent plutôt raisonnables lorsqu’on tient compte du nombre d’abonnés aux banques dématérialisées : 11,2 millions d’abonnés aux banques en ligne et 3,29 millions d’abonnés pour les banques mobiles.
Face aux cas de fraude qui se multiplient cette année, les établissements de banque en ligne ne restent pas inactifs et tentent de diminuer ce phénomène qui prend de l’ampleur.
Lors de rassemblements mensuels, les banques en ligne échangent des informations et données relatives aux menaces et nouvelles tactiques utilisées par les fraudeurs afin de contrer les risques avant que les voleurs n’arrivent à leurs fins. Les établissements dématérialisés échangent leurs mesures mises en place pour instaurer une barrière inébranlable protégeant toutes les banques en ligne.
En juin 2016, les établissements bancaires ont créé la Cybersecurity Information Sharing Platform, un outil de partage afin de s’échanger efficacement et de façon sécurisée les informations relatives aux différents incidents pouvant toucher les banques en ligne. Toutes les informations échangées par les différents établissements bancaires en ligne ne concernent en aucun cas les données personnelles des usagers.
Febelfin rappelle aux usagers de banques en ligne de ne jamais communiquer ses informations bancaires afin de rester à l’abri de tous les dangers.