La startup FairMoney organise une levée de fonds de 10 millions d’euros auprès de Flourish Ventures, les associés de DST Global et les investisseurs historiques (Newfund, Speedinvest et Le Studio VC). Elle projette de rendre accessibles les services bancaires en ligne dans les pays émergents, en particulier les prêts.
FairMoney a vu le jour en 2017, grâce à Laurin Hainy, Matthieu Gendreau et Nicolas Berthozat. La startup spécialiste des banques en ligne veut proposer une application pour que ses clients, des professionnels mais aussi des particuliers, puissent obtenir des microcrédits sur des marchés émergents. “Nous avons commencé par cette fonctionnalité car au Nigéria il est très difficile d’obtenir un crédit. Les banques collectent les dépôts des particuliers mais ne prêtent qu’aux grandes entreprises ou à l’État. Elles ne prennent pas de risque”, explique Laurin Hainy, PDG de FairMoney. La fintech a décidé de se concentrer sur le marché du Nigeria pour déployer son service, mais compte bien, à l’avenir, le proposer également à des pays frontaliers et à des pays d’Asie du Sud-Est.
Laurin Hainy explique : “Notre objectif est de proposer à nos clients un guichet unique bancaire le plus simple d’utilisation possible. Nous avons commencé par une offre de crédit à destination des petits entrepreneurs (+ 60% des prêts) et des particuliers afin de résoudre leurs besoins financiers. Avec cette levée de fonds, nous allons élargir rapidement notre gamme de services. Une référence pour FairMoney pourrait être le britannique Revolut mais avec un service adapté aux besoins quotidiens de la clientèle des marchés émergents”.
Grâce à cette levée de fonds d’un montant de 10 millions d’euros, cette startup parisienne spécialisée dans les services bancaires en ligne a un projet bien précis : étendre ses services en proposant notamment une offre bien plus large. C’est-à-dire une offre qui inclut la possibilité d’obtenir un crédit, les services de paiement, l’ouverture d’un compte courant mais aussi l’ouverture d’un compte d’épargne ou encore les services de transfert d’argent. La fintech prévoit également de lancer un wallet mobile et un compte d’épargne sur l’application. Elle a déjà convaincu près de 200 000 utilisateurs.
Elle avait donc bien besoin de ces 10 millions d’euros levés ce mois-ci auprès de Flourish Ventures, des associés de DST Global, ainsi que des investisseurs historiques. “Il s’agit du premier investissement de Flourish Ventures dans une startup française”, déclare FairMoney. Flourish Ventures est le fonds de capital-risque à impact social fondé par Pierre Omidyar, le fondateur d’eBay. C’est la troisième levée de fonds de cette fintech : en effet, elle avait déjà levé 1,2 million d’euros en equity, puis 2,5 millions en dette.